Nous tenons à rendre hommage à Alain Lacoste, décédé au printemps 2022, qui laisse une oeuvre dense et remarquable.
Alain Lacoste réalisait des sculptures à partir de bois de récupération ou de souches, peignait sur toutes sortes de matériaux de rebut et dessinait sur des photographies de magazine dont il détournait le sens. Il exploitait l’imprévu, les taches, les supports hétéroclites dont son inventivité le poussait à s’emparer.
Autodidacte éclairé, curieux et cultivé – son importante bibliothèque en témoigne – Lacoste se référait à Picasso, Goya, Delvaux, admirait les Expressionnistes, cite Dubuffet
et se reconnaissait en Chaissac, qu’il qualifiait de “bricoleur de génie”. Il créait sans cesse, enfermé dans son atelier où personne ne doit le déranger.
Vernissage le 16 juillet à 17h suivi du concert de Versus
[Du 16 juillet au 5 novembre 2022] Nous tenons à rendre hommage à Alain Lacoste, décédé au printemps 2022, qui laisse une oeuvre dense et remarquable.
Né en 1935 à Laval, Alain Lacoste a été de 1970 à 1975, responsable de la revue « L’actualité des Arts plastiques » à l’Institut pédagogique de Paris. C’est à cette époque qu’il commence à créer, et sa rencontre avec Robert Tatin est déterminante dans son parcours pictural.
A la retraite, Alain Lacoste il réalise des sculptures à partir de bois de récupération ou de souches, peint sur toutes sortes de matériaux de rebut et dessine sur des
photographies de magazine dont il détourne le sens. Il exploite l’imprévu, les taches, les supports hétéroclites dont son inventivité le poussait à s’emparer. Ses oeuvres sont présentes à La Fabuloserie à Dicy et dans la Collection de l’Art Brut à Lausanne.
Autodidacte éclairé, curieux et cultivé – son importante bibliothèque en témoigne –Lacoste se réfère à Picasso, Goya, Delvaux, admirait les Expressionnistes, cite Dubuffet et se reconnaissait en Chaissac, qu’il qualifiait de “bricoleur de génie”. Il créait sans cesse, enfermé dans son atelier où personne ne doit le déranger. Ses
oeuvres affublées de titres calembours sont ensuite accumulées.
En mai, huit artistes étaient invités en résidence pour s’imprégner d’un sentier de randonnée autour de Belmont et pour se plonger dans les petites et grandes histoires du territoire. Les œuvres créées originales sont exposées au Musée. Un projet mené avec le Parc naturel régional des Grands Causses, dans le cadre de la valorisation du patrimoine naturel, avec l’aide de la Communauté de communes Monts Rance et Rougier.
Galerie Paul Amar
La Galerie Paul Amar dédiée à l’artiste haut en couleurs, est ouverte à l’étage du musée. Paul Amar a passé une partie de sa vie à créer des tableaux grandioses faits de coquillages les plus divers (huîtres, coraux, bigorneaux, moules…) qu’il meulait, ciselait et ajourait pour ensuite les peindre.
Paul Amar nous a quitté le 29 novembre, il s’est éteint à Paris à l’âge de 98 ans.
Bien sûr, cette nouvelle nous plonge dans une profonde tristesse. Le Musée des Arts Buissonniers voit partir l’une de ses égéries et c’est le village de Saint Sever tout entier qui perd l’un de ses personnages.
L’histoire de Paul Amar et du Musée des Arts Buissonniers est, comme très souvent dans les belles histoires, celle d’une rencontre, entre Paul Amar et Pol Lemétais, par l’intermédiaire de Nadine Servant.
En 2012, une exposition au Musée des Arts Buissonniers est consacrée à cet artiste figure de proue de l’art hors normes et à son monde fantastique fait de coquillages colorés. Ce temps d’échange entre Paul et Rose Amar et les gens de l’association, du village et de la région, a laissé des souvenirs impérissables.
Rose et Paul Amar, vernissage de l’exposition au Musée des Arts Buissonniers, 2012
Il faut dire que l’œuvre comme le personnage sont atypiques et attachants.
Ses œuvres grandiloquentes sont essentiellement réalisées à partir de coquillages les plus divers (huîtres, coraux, bigorneaux, moules…) et inspirées d’influences aussi diverses que le baroque, la religion ou l’art africain.
Et le personnage n’en est pas moins coloré ! Ancien coiffeur et chauffeur de taxi, Paul Amar a commencé à créer assez tard dans son appartement parisien. Il était volubile, intarissable sur ses inspirations, ses techniques et ses œuvres et les discussions s’avéraient souvent drôles !
Inauguration de la Galerie Paul Amar, 2013
Ainsi est née la proposition de Paul Amar au Musée des Arts Buissonniers d’être dépositaire d’une partie de ses œuvres, dans le village de Saint Sever du Moustier.
Cette idée, assez folle, d’accueillir dans le village cette création prolifique et inclassable a enthousiasmé les membres de l’association.
Réaménagement, peinture… Ainsi est née en 2013 la Galerie Paul Amar à l’étage du Musée, et ses deux pièces entièrement consacrées à la folie des coquillages, avec un espace pour les enfants. Car l’oeuvre de Pol Amar est un formidable support à la médiation et à l’enthousiasme des plus jeunes pour l’art.
Merci Paul Amar pour cet émerveillement sans limite et cette œuvre inépuisable.
A sa famille et à ses proches, nous adressons nos sincères condoléances et notre chaleureux soutien.
Pour que perdure la folie des coquillages et l’esprit de Paul Amar !
Un hommage à Paul Amar par Guy Tarbass
(images tournées lors des différentes expositions depuis 2012)